SECOND RESULTAT SUR LE PORT DU TROISIEME COLLIER EXPERIMENTAL
Paulette Pauc *
Résumé :
Le troisième collier expérimental, réalisé avec 74 éléments enfilés sur une fine cordelette en lin compatible avec la période Chalcolithique a été publié une première fois en 2009. L’assemblage est constitué de coquillages sub-fossiles tyrrhéniens et actuels, de pendeloques à ailettes en calcaire métamorphique et de noyaux de Prunus spinosa. Les marques d’utilisation sont notées au niveau des lumières, des zones de contact entre les éléments et sur le lien de suspension à divers degrés.
Abstract :
The third experimental necklace, made with 74 elements strung on a fine linen cord compatible with the Chalcolithic period was first published in 2009. The assembly consists of sub-fossil shells and Tyrrhenian current, pendants finned metamorphic limestone cores and Prunus spinosa. The wear are noted at the lights, contact zones between the elements and string suspension to varying degrees.
INTRODUCTION
Le troisième collier expérimental (fig.1), initialement confectionné en 2007 puis remanié, est composé de 74 éléments dont la répartition des catégories a été établie de manière tout à fait improvisée (Pauc, 2009). Cet assemblage est notamment constitué de coquillages marins sub-fossiles prélevés dans le paléorivage Tyrrhénien (regroupant les anciens Eutyrrhénien et Néotyrrhénien des auteurs) (Kéraudren, Dalongeville, Bernier et al. 2000,187-188) : une période chaude du Quaternaire moyen qui se situait, au maximum de son élévation marine en Méditerranée, autour de 129 ka (Yokoyama, Nguyen, Shen et al. 1987, 154 ; Ambert, André, Boutié et al. 1993, 62) ou plus récemment au sous-stade isotopique 5.5 soit 125 ka (Kéraudren, Dalongeville, Bernier et al. 2000, 179).
Les dépôts coquilliers tyrrhéniens du littoral audois permettent de collecter de nombreuses espèces et variétés ayant vécu dans un milieu à fond sableux ou sur un substrat rocheux entre 3 et 6 mètres d’altitude (représentation du stade isotopique 5). L’espèce dominante est le Cerastoderma glaucum, qui a pour nom vernaculaire « Coque glauque », appelée indûment Cardium d’où le surnom de « plage à Cardium ». L’on trouve également Cerithium vulgatum, Hexaplex trunculus, Monodonta turbinata et Nassa reticulata, couramment utilisés au cours de la Préhistoire, qui montrent une conservation différentielle. Les coquilles de Columbella rustica et Conus mediterraneus, différemment conservées, sont absentes des niveaux audois. Elles ont été collectées sur une plage actuelle de la côte rocheuse des Pyrénées-Orientales. Les tubes de Dentalium sp. lisses et à côtes, les coquilles de Trivia monacha, ainsi qu’un fragment de coquille d’Acanthocardia tuberculata roulé par l’action marine viennent de la plage du Môle au Cap d’Agde dans l’Hérault.
Des noyaux de Prunus spinosa, fruits du Prunellier sauvage, et des pendeloques à ailettes façonnées à partir de gravillons de marbre complètent la malacofaune marine.
Le lien de suspension a été réalisé à partir de filasse de lin achetée en magasin de bricolage. Cette fibre brute est destinée à colmater les joints en plomberie. La quantité de fils nécessaire a été très facile à prélever pour faire une cordelette à deux brins du diamètre et de la longueur voulus.
1/ LES COQUILLAGES SUB-FOSSILES ET RESULTATS DU PORT PROLONGE
Cerastoderma glaucum :
- Une valve a été perforée au sommet par abrasion sur une meule-polissoir en grès. L’orifice a été agrandi avec une pointe en silex pour obtenir une lumière régulière et une bordure nette. Cette perforation n’a pas changé de forme.
- Quinze rondelles d’enfilage de différents diamètres ont été réalisées avec des fragments de valves de diverses épaisseurs à partir des études archéologiques et des premières expérimentations (Pauc 1997, 9-54 ; Pauc 2000, 23-28 ; Pauc, Bohic, Fauré 2004, 69-76). On note un poli localisé sur les faces des rondelles d’enfilage qui se traduit par des luisances sur les reliefs. Toutes les tranches ont été calibrées perpendiculairement à l’épaisseur. Aucun orifice n’a subi de transformation. Le contour d’une seule rondelle présente une légère déformation visible à l’œil nu (fig. 2).
Hexaplex trunculus : Sur les six exemplaires, l’un a été cassé par l’action marine et ne conservait qu’une partie de la dernière spire et l’ouverture naturelle intacte puis un autre était un spécimen juvénile au test très fin. Trois présentent un poli brillant particulier sur la surface abrasée avant perforation à la pointe.
Cerithium sp. : Sur les cinq coquilles, une était roulée et une autre était trouée à l’opposé de l’ouverture, sur la partie en relief de la dernière spire, par l’action marine. Aucune déformation de l’orifice n’est notable. Sur deux d’entre eux, la zone d’abrasion étendue offre un poli très brillant sans doute accentuée par le frottement avec l’élément voisin.
Monodonta turbinata : Sur les quatre exemplaires l’un d’entre eux était cassé par l’action marine et ne conservait que la dernière spire éventrée avec son ouverture naturelle.
Nassa sp. : Sur les quatre coquilles, deux avait perdu leurs toutes premières spires et une autre n’était représentée que par la dernière spire largement endommagée, par l’action marine, à l’opposé de l’ouverture naturelle. Une seule offre une modification de la bordure de l’orifice artificiel sous forme d’encoches dans le test (fig. 3).
Les gastéropodes accusent des usures localisées autour de l’ouverture naturelle en contact avec le lien de suspension. Cette légère abrasion superficielle fait apparaître la couleur blanche et brillante sous la surface du test dépigmenté qui est beige à blanchâtre.
2 / LES COQUILLAGES ACTUELS ET RESULTATS DU PORT PROLONGE
Columbella rustica : Sur les 6 exemplaires, deux spécimens on subi des ouvertures provoquées par l’action marine. L’une n’étant qu’un petit trou dans la paroi de la dernière spire et l’autre une importante fracture de la dernière spire. Deux autres spécimens, cassés jusqu’à l’avant dernier tour de spire, par l’action marine, ont fait l’objet d’une perforation de la columelle avec une pointe en silex afin de faciliter le passage du lien dans le sens vertical. Une coquille de Columbella rustica, très dégradée au niveau de la dernière spire par l’action marine, a subi le frottement du lien de suspension qui avait formé une petite encoche sur la bordure de la paroi ; cette usure n’a pas évolué par la suite.
Trois types d’enfilage ont été réalisés avec ces gastéropodes, mais ils n’offrent aucune déformation. L’utilisation de coquilles de Columbella rustica tyrrhéniennes aurait probablement eu une incidence suivant leur degré de conservation.
Conus mediterraneus : Les 6 exemplaires ont subi une usure de l’apex par l’action marine qui a ainsi créé une ouverture sommitale. L’un d’entre eux a été fracturé de part et d’autre de l’ouverture naturelle en perdant une partie de sa dernière spire et les enroulements de la columelle sauf celui qui se trouvait au sommet. La bordure des cassures est lisse. Principalement enfilé dans le sens axial, le plus logique, sans aucune intervention anthropique quelconque pour agrandir les orifices sommitaux, un seul l’a été à l’opposé de l’ouverture naturelle à travers un trou effectué par un lithophage.
Dentalium sp. : Les 6 tronçons de coquilles lisses et à côte sont directement utilisables. Des spécimens fossiles du Miocène, Pliocène ou du Tyrrhénien auraient pu être utilisés. Le port prolongé aurait probablement eu une incidence sur les tests.
Trivia monacha : Les trois spécimens ont subi une perforation anthropique suivant trois modes d’enfilage. Une expérimentation avec des coquilles de Trivia du Miocène aurait probablement eu une incidence sur le port prolongé.
Les gastéropodes, sub-fossiles ou actuels, qui n’ont pas subi de dommage par l’action marine, ont été perforés en pratiquant une abrasion localisée, de la structure externe, généralement à l’opposé de leur ouverture naturelle, avant de trouer le test, de la structure interne, avec une pointe en silex. Cette manière d’opérer en deux temps est obligatoire si l’on veut obtenir un orifice similaire aux éléments archéologiques. A l’échelle microscopique, la coquille montre une couche fibreuse externe ornementée et une couche entrecroisée interne uniforme, en section transversale. Suivant l’épaisseur du test et son degré de dissolution superficielle, la pointe en silex ne pourra traverser directement la paroi.
3/ LES PENDELOQUES A AILETTES ET RESULTATS DU PORT PROLONGE
Trois types de pendeloques à ailettes sont issues d’une série réalisée dans le cadre d’une expérimentation déjà publiée (Pauc, Moinat, Reinhard 2005, 43-52 ; Pauc 2006, 315-321). Ce nouveau port prolongé permet d’observer un zone de luisance, de part et d’autre de l’appendice de suspension et / ou des épaulements, causée par le frottement du lien (fig. 4).
4/ LES NOYAUX DE PRUNELLES ET RESULTATS DU PORT PROLONGE
L’arbuste Prunus spinosa produit des prunelles dont les noyaux ont servi a faire des perles au Néolithique (Schlichtherle 1988, 201-203 ). La matière périssable ne s’est conservée qu’en contexte lacustre, à l’abri de l’oxygène. Les onze perles ont été obtenues en abrasant les flancs pour amincir l’épaisseur de la coque avant de les trouer avec une pointe en silex. Les couleurs étaient beige naturel. Suite au premier port prolongé, les noyaux de Prunus offrent un poli très brillant au niveau des surfaces abrasées autour des orifices. Leur teinte a foncé pour prendre la couleur marron et l’aspect du bois ciré.
Un seul présente une encoche au bord de l’orifice au bout de la deuxième phase du port prolongé (fig. 5 ).
5/ LA CORDELETTE ET RESULTATS DU PORT PROLONGE
Le lien de suspension a été réalisé en lin car cette plante est bien représentée au Chalcolithique. L’analyse des fibres d’un vêtement en atteste l’emploi (Ayala 1987, 11, 15 fig.5, 16, 23 lám. IV).
J’ai confectionné la cordelette à deux brins en S-2Z (fig. 6-a) selon la méthode de Jacques Reinhard (Reinhard 1997, 21). Ce moyen a permis d’avoir un lien de la grosseur et de la longueur souhaitées. Certains raccords de fibres sont plus volumineux que le diamètre courant. La ficelle était de 0,72 mm minimum à 0,96 mm au niveau de quelques raccords. Le diamètre maximum a laissé largement passer les éléments de parure aux plus petits orifices. Une fois les éléments de parure enfilés, j’ai limité la longueur du collier à 60 cm en laissant pendre une longueur excédentaire de ficelle de 5 cm et 31 cm de part et d’autre du nœud. Cet excédent pourra servir à réparer le lien de suspension en cas de rupture à l’usure. Les éléments de parure occupent 48 cm de la longueur du lien. Les 12 cm de ficelle restant se positionnent sur l’arrière du cou directement en contact avec la peau.
Les premiers résultats d’usure par le port prolongé offraient une très légère rupture des fibres superficielles au milieu des torsions sur la longueur directement en contact avec la peau. Un type d’usure qui n’a guère évolué lors de la seconde étape du port prolongé (fig. 6-b). Au niveau des premières parures de petite taille de type Conus, dentales, et pendeloques à ailettes, la rupture des fibres superficielles était plus notable : les fibres cassées se dressaient de part et d’autre de chaque torsion. A la suite du port prolongé suivant les fibres superficielles sous-jacente se sont légèrement brisées à leur tour (fig. 6-c).
Les coquillages suivants, sub-fossiles, avaient davantage encore sectionné les fibres superficielles qui sont devenues touffues et ébouriffées de part et d’autre des torsions. Cet aspect de détérioration de fibres est apparut dans l’orifice d’une perle en cuivre de la grotte d’Enlène (Montesquieu-Avantès, Ariège) (Rouquerol 2004, 78, fig.67, n°21 et n° 23 x5,4). Cela amincit le profil des torsions qui sont devenues allongées. En suivant, les quelques coquillages actuels qui ne coulissent guère n’ont occasionné que très peu de ruptures des fibres superficielles Sur la dernière grande ligne essentiellement ornée de coquillages subfossiles, on retrouvait une rupture assez importante des fibres superficielles et des torsions au profil étiré qui s’est accentuée lors du nouveau port prolongé. Le choix s’est porté sur 5 stades, dont 4 vues montrant des ruptures de fibres superficielles (fig.6) avec des torsions très étirées (fig. 6-d) ou impossible à déterminer (fig. 6-e).
CONCLUSION
Le premier port prolongé a duré 1 mois, temps imparti entre la réalisation du collier et la rédaction des résultats pour la publication sortie le jour du congrès (Pauc 2009). La poursuite du port expérimental n’a duré que 4 mois, occasionnellement, en 2011 à cause d’une activité limitée suite à une fracture en 2009. Le port a eu lieu les jours d’activité les plus intenses en des lieux adéquats pour éviter une pollution en cas de rupture du lien de suspension et de perte d’éléments fossiles identiques à ceux des sites archéologiques présents autour de mon lieu de vie.
Le port du collier continuera jusqu’à la rupture du lien de suspension. Cette troisième étape fera l’objet d’une publication.
BIBLIOGRAPHIE
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PAUC P. 2011b :
Second résultat sur le port du Troisième collier expérimental. Poster présenté au 3er Congreso Internacional de Arqueología Banyoles (Girona) 17, 18, 19 octubre 2011 (soumis à publication).
COMPLEMENT D’EXPERIMENTATION DE FABRICATION D’ELEMENTS DE PARURE EN COQUILLAGES MARINS D’APRES LES SITES-ATELIERS ET LES SOURCES DE MATIERES PREMIERES DANS L’AUDE – SUD DE LA FRANCE
Paulette Pauc
Résumé :
Les sites-ateliers de l'Aude (F.), principal objet de l’étude archéologique représentent un important ensemble, en Méditerranée occidentale, datable du Néolithique au Bronze ancien. Les ateliers de plein air, à vocation domestique, principalement consacrés à la fabrication de rondelles d'enfilage réalisées en test de Cerastoderma glaucum puis occasionnellement de grains d’enfilage et de pendeloques en coquillages, sont situés sur la partie orientale des Corbières audoises. Le début de leur étude m'avait amenée à établir un descriptif détaillé de la technique employée par les artisans de cette région et de démarrer une chaîne opératoire expérimentale en 1996. Je suis actuellement en mesure de rectifier ou de préciser certaines des hypothèses préétablies, grâce à la révision du matériel recueilli sur les sites, de nouvelles observations faites sur les ateliers ainsi que la prospection de plusieurs dépôts littoraux marins coquilliers du Quaternaire moyen en association avec un nouveau protocole expérimental.
Abstact :
The sites in l’Aude, southern France, which have been the subject of an archaeological study, represent an important western Mediterranean group of shell bead workshops dated to the Neolithic and Early Bronze Age. The open-air workshops, which are situated in the eastern part of the Corbières, occur in a domestic context and were principally devoted to the manufacture of disc beads from the shells of Cerastoderma glaucum and occasionally other shell beads and pendants. The author began a detailed study of the techniques used in the workshops in this region in 1996, based on experimental work. She is now in the process of correcting and clarifying some previous hypotheses on the basis of the re-examination of material collected from the sites, new observations made on the workshops, and the discovery of several coastal deposits of Quaternary marine shells and local deposits of flint and sandstone used in the manufacturing processes, in association with a new experimental protocol 1.
1 : Résumé anglais de Janet Ridout-Sharpe dans ARCHAEO+MALACOLOGY GROUP Newsletter N° 14, December 2008 : http://triton.anu.edu.au/
*Recherches & Développement Culturel en Corbières - 11220 Coustouge (F).
UMR 5608 TRACES - AXE 3 : Les sociétés du Néolithique et du début des Ages des métaux - EHESS – Toulouse (F)
HISTORIQUE
En 1996, cinq années après la découverte d’une première série de sites-ateliers de fabrication de rondelles d’enfilage en test de Cerastoderma glaucum, j’ai eu l’opportunité de participer aux Journées d’Archéologie expérimentales au Parc archéologique de Beynac, en Dordogne. J’ai publié dans le bilan de ces journées le balbutiement de mes recherches archéologiques ainsi que mes premiers résultats expérimentaux (Pauc 1997). Les rondelles sont effectuées, à ce moment-là, à partir de coquillages déposés au bord des étangs du littoral audois. D’autres éléments de parures sont comparés puis certains sont simplement décrits. Le silex employé est celui qui est mis à la disposition au Parc de Beynac, provenant de Dordogne et d’Indre-et-Loire.
J’ai poursuivi mes recherches sur les sites archéologiques et, parallèlement, j’ai recherché les matières premières utilisées par les artisans préhistoriques (Pauc 2000). Les informations géologiques relatives au Quaternaire en Méditerranée et localement sur le paléorivage eutyrrhénien du Quaternaire moyen (129 000 ans maximum) me permettent de retrouver les gisements connus (Ambert et al. 1982), (Ambert et al. 1993), (Barrière et al. 1965), (Chavan 1945) et d’en découvrir un d’inédit (Pauc 2000). L’aspect et l’étude biométrique de cette malacofaune sont identiques à celle des ateliers de fabrication de parure. La liste des espèces et variétés fossiles (Barrière 1966a) (Barrière 1966b) correspond à la sélection des collecteurs/utilisateurs. Une excellente disponibilité des valves de Cerastoderma glaucum, espèce dominante dans ce niveau coquillier appelé par les auteurs « niveau à Cardium », garantit également leur utilisation. La collecte malacologique permet de refaire à l’identique divers éléments de parure.
TECHNIQUES
En 1998, j’ai confectionné un second foret à pompe (fig. 1) tout en buis car ce taxon a été retrouvé sous forme de pollens en région méditerranéenne depuis la Préhistoire (Vernet 1997). Pour la construction de l’outil, je me suis inspirée du foret à pompe reconstitué à partir d’un disque en terre cuite trouvé dans le Chalcolithique de Bulgarie (Skakun 1993) et du modèle archaïque employé par les indigènes des Iles Salomon (Malinovski 2002). Le poids cylindrique est enfilé sur la tige en bois jusqu’au troisième tiers inférieur où il se bloque grâce à la surépaisseur du bois. Le haut de la tige est perforé pour faire passer la lanière en cuir qui s’attache de part et d’autre de la barre d’action. La base de la tige est équipée d’un cylindre amovible. Celui-ci est creusé d’une part pour s’enfoncer à l’extrémité de la tige et de l’autre côté creusé pour y fixer, à l’aide d’un morceau de cuir, la mèche en silex.
L’année suivante, j’ai mis en application le calibrage individuel des rondelles d’enfilage en m’appuyant sur le polissoir à gorge de Marolles-sur-Seine (Augereau et Bonnardin 1998). Ensuite le mode de calibrage à l’unité a été précisé avec le polissoir à gorges, en grès, de Châteauneuf-les-Martigues (Courtin 2000). L’expérimentation montre que l’on peut calibrer de deux manières les préformes perforées. Elles sont régularisées par frottements répétés, perpendiculairement au contour de la pièce, sur une plaque de grès, en creusant une gorge en forme de U - correspondant au diamètre de la perle – (fig. 2) ; techniquement, c'est la seule façon d'obtenir une tranche plate, qui peut aussi se montrer sub-aplatie, suivant la précision du geste. Si l'ébauche perforée est régularisée par frottements répétés parallèlement au pourtour de la tranche, sur une plaque de grès, cela crée une rainure en v pointu à u arrondi qui donne une tranche anguleuse, sub-arrondie, voire arrondie suivant le degré d'inclinaison de la bordure (fig. 3, fig. 4, fig. 5).Yvette Taborin imaginait un système de découpe, du pourtour des rondelles de la tombe de Germignac, au moyen d'un outil tournant grâce auquel on obtiendrait des tranches anguleuses, tout en notant également des tranches arrondies (Taborin 1984). L’appareil supposé est un trépan qui sert à découper des rondelles dans les coquillages de nacre, entre autre, pour faire des boutons. En l’absence “d'outil néolithique” spécifique, l’expérimentation par des gestes simples, voire maladroits, a donné de semblables résultats.
En 2001, Jacques Reinhard, spécialiste des restes textiles au Service archéologique de Neuchâtel en Suisse, m’a donné diverses fibres naturelles pour les expérimentations. En choisissant au hasard, j’ai réalisé une cordelette selon sa méthode (Reinhard 1997), à deux brins en S-2Z (figure 6), que je pense en fin liber de tilleul, (Pauc et Reinhard 2002). Il confirma l’année suivante, lorsqu’il a vu le collier, que j’ai utilisé des fibres de chanvre. La cordelette a une épaisseur de 1,58 mm, au niveau des raccords, à 1,10 mm au minimum. L’essentiel est de 1,20 à 1,30 mm de diamètre. La longueur du lien est de 80 cm sans compter le nœud. Les éléments de parure occupent une longueur de 22 cm.
COMPOSITION DU COLLIER
Le collier (fig.7) est composé d’éléments malacologiques eutyrrhéniens et de perles en stéatite comprenant :
- 1 pendeloque elliptique à perforation centro-latérale et 31 rondelles d’enfilage en test de Cerastoderma glaucum (les plus épaisses ont été tirées de valves des variétés altior (B.D.D.) et umbonata (Wood.).
- 2 Cerithium vulgatum perforés à l’opposé de l’ouverture naturelle par abrasion superficielle puis avec une pointe en silex
- 3 Hexaplex trunculus détériorés par l’action marine
- 3 Nassa sp. perforés à l’opposé de l’ouverture naturelle par abrasion superficielle puis avec une pointe en silex
- 2 Monodonta turbinata, dont l’un a été cassé par l’action marine et l’autre perforé à l’opposé de l’ouverture naturelle par abrasion superficielle puis avec une pointe en silex.
- 1 Natica sp. cassé et roulé par l’action marine
- 10 perles en stéatite pyrénéenne ont été ajoutées entre les éléments malacologiques.
Le poids du collier est de 70 gr.
RESULTATS DU PORT PROLONGE
Tous les éléments confondus présentent un lustré occasionné par le frottement sur les vêtements de coton, de lin et en laine ou par les manipulations pour le mettre et l’enlever, le toucher occasionnellement et l’observer de près.
Parmi les 31 rondelles d’enfilage se trouvent trois types d’usures caractéristiques sur quelques exemplaires : une ovalisation du cône de perforation (fig. 8), une déformation anguleuse du cône de perforation (fig. 9) et une déformation de l’orifice (fig. 10). Les autres rondelles ont moins subi de modification voire aucune. Tous les éléments montrent un poli brillant localisé. Huit perles ont un contour irrégulier. La rondelle de la figure 3 qui a été calibrée par frottement parallèlement à son axe de rotation est intacte mais très luisante. Elle conserve des traces d’abrasions qui ne peuvent être confondues avec l’ornementation du test en section transversale.
Une des trois coquilles d’Hexaplex trunculus a perdu une partie du relief par l’action marine au niveau du dernier tour de spire. Pour les besoins de l’enfilage, la cordelette passe par l’ouverture naturelle et ressort par l’orifice artificiel. La coquille à cet endroit est très mince. A l’usage, la ficelle a créé une entaille de 4 mm dans le test correspondant exactement à la torsion (fig. 11, fig. 12). Un second Hexaplex trunculus, un peu plus dégradé que le précédent, ne présente qu’une petite encoche occasionnée par le frottement de la cordelette.
Sur les trois coquilles de Nassa sp., une seule des perforations ovales d’origine a en plus une petite encoche sur la zone de contact avec le lien de suspension.
Le Cerithium au plus grand orifice ovale montre une petite encoche, au niveau de la bordure amincie, causée par le frottement répété de la cordelette. Le second Cerithium au test plus fort possède un orifice irrégulier et anguleux, à l’opposé de l’ouverture naturelle, qui s’est émoussé à la longue par le frottement de la cordelette.
Les autres gastéropodes n’ont pas subi de modifications caractéristiques hormis un lustré particulièrement prononcé sur les zones de frottements du lien de suspension. Ces zones sont blanches alors que la teinte du test, dépigmentée, est beige claire à blanchâtre.
LIEN DE SUSPENSION
Le protocole du second collier expérimental est partiellement valide, puisque le chanvre n’est attesté qu’à partir de l’Age du Fer. Le port quotidien, durant un mois, montre que les rondelles d’enfilage et les gastéropodes détériorés par l’action marine ou perforés expérimentalement sont usés à divers niveaux ou de façon insignifiante. Les fibres superficielles de la cordelette se sont rompues de façon plus ou moins importante selon l’emplacement sur le collier (fig. 13, fig. 14, fig.15).
Cette expérience corrige celle de D’Errico et de ses collègues qui ont utilisé des coquillages ramassés sur une plage méditerranéenne pour obtenir divers éléments de parure enfilés sur un lien en cuir et sur des liens en chanvre. Le premier enfilage a été soumis à l’action d’un agitateur de laboratoire et les seconds ont été portés de un à trois mois. Le résultat n’offre pas d’usures caractéristiques (D’Errico et al. 1993).
CONCLUSION :
Le fait d’utiliser des coquillages sub-fossiles à divers degrés de conservation et plus ou moins pulvérulents est un facteur important pour l’expérimentation. La cordelette en fibre de chanvre n’est pas exagérément coupante. Elle use considérablement un des tests les plus fins et n’occasionne qu’un poli localisé sur les tests les plus épais. Le diamètre du lien de suspension largement inférieur aux plus petits orifices est également un critère à prendre en compte. Cela permet aux éléments de se déplacer facilement en provoquant un frottement qui conduit à la rupture des fils superficiels au centre des torsions. Un port prolongé dans le temps devrait augmenter l’usure des éléments et parvenir à rompre le lien de suspension.
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Figure 1 : Foret à pompe
Figure 2 : Calibrage perpendiculaire à l’axe de rotation
Figure 3 : Calibrage parallèle à l’axe de rotation
Figure 4 : Tranche anguleuse
Figure 5 : Tranche arrondie
Figure 6 : Etat initial de la cordelette
Figure 7 : Collier expérimental
Figure 8 : Cône de l’orifice ovalisé
Figure 9 : Cône de l’orifice anguleux
Figure 10 : Orifice déformé
Figure 11 : Entaille sur le test d’Hexaplex trunculus
Figure 12 : Position de la cordelette dans l’entaille
Figure 13 : Etat de la cordelette usée au niveau proximal
Figure 14 : Etat de la cordelette usée au niveau latéral
Figure 15 : Etat de la cordelette usée au niveau distal
Mots clés : ateliers, coquillages, outils, parures, expérimentations, usures
Key words : workshops, marine shells, tools, ornaments, experiments, wear
Référence bibliographique :
PAUC P. 2011 :
Complément d’expérimentation de fabrication d’éléments de parure en coquillages marins d’après les sites-ateliers et les sources de matières premières dans l’Aude - Sud de la France. La investigación experimental aplicada a la arqueología, II Congreso International de Arqueologia Experimental 26, 27 y 28 noviembre 2008 Ronda (Málaga, E.), A. Morgado Rodríguez, J. Baena Preysler, D. García González (eds), p. 255-262.
Ephyppigère - le 15 juillet 2009
Ancien urinoir/urinal féminin en verre soufflé et moulé à l'instar des ventouses. Objet domestique (personne alitée) ? ou à usage uniquement médical (analyse et ou observation de l'urine)
Un modèle plus ancien http://ap.over-blog.org.over-blog.org/article-19058184.html
L'urinal féminin en verre ou "Kutrolf" :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1976_num_64_230_1722
L'orifice rappelle l'orifice de remplissage des Pourrous catalans féminins apportés par les femmes au moment de leur mariage et dont elles étaient propriétaire à vie - les hommes
quand à eux avaient également le leur dont l'orifice était à connotation phalique.
Musée du Château de Perralada - Ampourdan - la plus importante collection de verres anciens d' Espagne.
http://cpqs3.blogspot.com/2008/11/museu-del-castell-de-peralada.html
POURROUS FEMININS
POURROUS MASCULINS
Citrons Yuzu le 26 octobre 2011
Citrons Yuzu le 22 juin 2011
Bigarades le 22 juin 2011
Bigaradier acheté le 12 août 2010 aux Pépinières Bachès à Eus dans les P-O
photos du 20 avril 2011 : boutons floraux
24 avril 2011 : floraison épanouie
Citronnier Yuzu du Japon résistant jusqu'à -12°
Serre des pépinières Bachès à Eus
La main de Bouddha
opération agrumes
Alex pas pressé, comme ces citrons !
Une cueillette de Jonquilles sauvages qui tourne au cauchemard
Il a suffit que je passe la main sur le front pour relever mes cheveux la toxicité de la plante a impreigné la peau devenant rouge et brûlante ... alcaloïde puissant déposé sur les cellules ... ça évolue avec ganglions, fièvre, prurit qui sort au fil des jours ... 2 antistaminiques, antibio, crème, lotion, désinfectant ... une dermatite aigüe
au 8e jour les yeux commencent à gonfler
9e jour matin : le prurit continue de se développer et les yeux de gonfler
9e jour soir :
10e jour : ap l'injection de cortisone
11e jour : cortisone en comp.
12e jour : cortisone en comp
Le musée des dinosaures d'Espéraza (Aude) reçoit un spécimen pour une expo permanente.
A son arrivée de Chine, le container est resté bloqué un mois sur un quai des Bouches-du-Rhône
Bien emballé, le spécimen de 600kg voit le jour sur le sol audois
Toute une équipe prête à l'accueillir
Le chauffeur du camion découvre l'objet de sa livraison
Comment sortir cette reconstitution sans lui causer de dommages ?
Toute l'équipe se concerte pour envisager la meilleure solution
Le chauffeur propose de baisser la remorque au maximum
Par quel moyen sortir la "bête" de sa cage
Sans appareil de levage ce serait impossible
Une entreprise locale envoit gracieusement un employé et l'appareil
Petit à petit le socle métallique sort du container
Des palettes sont empilées pour recevoir l'autre extrémité du socle
Dans le fond du container, une partie de l'équipe soulève le socle à l'aide de sangles
Le socle sort peu à peu
Les efforts se concentrent
Le plus agile et courageux monte sur le container pour fixer des sangles
L'équipe se répartit de part et d'autre du socle pour le poser sur les palettes
Le chauffeur donne un coup de main
L'homme est admiratif car il s'agit d'une livraison peu ordinaire
Soulagement ! le lot de palettes a tenu bon
Le chauffeur doit faire signer le bon de livraison
Les palettes sont ôtées une à une et l'appareil de levage va descendre au fur et à mesure jusqu'à la hauteur du "diable" sur roulettes
Le bon de livraison est signé
Le chauffeur vient donner un dernier coup de main à l'équipe
Maintenir le socle grâce aux sangles
Pour lui permettre de toucher terre
Heureux d'avoir participé
C'est bon les gars
Plus bas
C'est bientôt fini
Dernier effort
Fermeture du container
Ah, ce mécanisme !
C'est dur !
Merci chauffeur et bon retour !
Ganivelles et piquets